Des recommandations pour améliorer la qualité de l’air à l’école La Source

SANTÉ. Malgré qu’aucun lien direct n’a pu être confirmé entre un contaminant spécifique et les effets ressentis chez les travailleurs et les enfants, la Direction de la santé publique a émis certaines recommandations préventives, suite à différents éléments en lien avec la qualité de l’air qui ont attiré l’attention.

D’abord, on suggère de maintenir un entretien et un nettoyage réguliers dans les différents locaux de l’école, étant donné que certaines personnes sont plus sensibles aux composants de la poussière.

Les intervenants proposent également de maintenir un niveau d’humidité entre 30% et 50%. Ils recommandant aussi de conserver certaines plages de température puisque «l’impression souvent rapportée «de manquer d’air ou d’oxygène» par les occupants est surtout associée à une température élevée ou à une vitesse de déplacement de l’air faible.»

De plus, les niveaux de dioxyde de carbone obtenus ne sont pas dangereux pour la santé, mais plutôt une indication qui révèle qu’à ce niveau, les occupants peuvent montrer des signes d’inconfort. «Le type de ventilation de l’école qui permet un apport d’air frais dans les locaux est principalement de type «ventilation naturelle», par ouvertures de portes et fenêtres. C’est ce qui permet de maintenir une ventilation des locaux», indique le rapport.

La Direction de la santé publique recommande de «vérifier que les fenêtres soient ouvertes afin de permettre d’introduire l’air neuf le plus souvent possible en tenant compte de l’influence de la poussière venant de l’extérieur. On vous suggère d’établir une routine d’ouverture et fermeture de fenêtres pour assurer une bonne ventilation naturelle.»

Lors de l’inspection, les intervenants ont observé la présence de désodorisants intérieurs. Ainsi, ils suggèrent de retirer ces produits parfumés (parfums d’ambiance, désodorisants d’intérieur et bougies parfumées). Selon eux, les substances chimiques qui servent à parfumer les produits peuvent entraîner des problèmes de santé, en particulier chez des personnes atteintes de maladies pulmonaires.

«Il est important de noter que si une personne croit éprouver des symptômes en lien avec la qualité de l’air intérieur, elle doit d’abord consulter son médecin ou un professionnel de la santé en mesure d’évaluer adéquatement son état de santé. Le diagnostic clinique d’une maladie résultant d’une exposition à des contaminants de l’air ne peut être posé que par un médecin», soulève la Direction de la santé publique.

Vigilance

La Direction de la santé publique encourage la Commission scolaire de la Riveraine à continuer à exercer une vigilance quant aux plaintes du personnel et des élèves et être attentifs à l’apparition de symptômes compatibles avec une mauvaise qualité de l’air intérieur.

On reconnaît aussi que dès que les personnes quittent l’école pendant une période suffisamment longue (1 à 2 jours), les symptômes diminuent et que lors du retour dans le bâtiment, ils réapparaissent.

De son côté la commission scolaire et la direction de l’établissement assurent qu’ils veilleront à ce que les recommandations préventives émises soient suivies.

Les parents réagissent

Des parents d’élèves de l’école La Source ne sont pas satisfaits du rapport qui leur a été fourni. «Il faut faire autre chose pour que ça bouge. Il y a encore une odeur de gaz, donc s’ils n’ont pas trouvé de problème, c’est qu’il y a peut-être autre chose qu’il faudrait investiguer. On risque de faire d’autres pressions pour que la situation change, quitte à retirer nos enfants de la Commission scolaire de la Riveraine et les envoyer dans des écoles à Trois-Rivières», nous a fait savoir une mère indignée.